Dans le domaine médical, la réalisation d’un examen d’imagerie est souvent un moyen incontournable pour établir un diagnostic précis. Parmi les techniques d’imagerie les plus couramment employées figurent le scanner et l’IRM, qui se distinguent par leurs modalités d’acquisition des images et les informations qu’elles permettent d’obtenir. Dans cet article, nous vous présentons les principales différences entre ces deux techniques, afin de mieux les comprendre et les appréhender. L’article sera structuré en quatre parties, chacune abordant un aspect spécifique des deux méthodes d’imagerie.
Principe de fonctionnement
Le scanner et l’IRM sont deux techniques d’imagerie médicale qui utilisent des principes de fonctionnement distincts pour obtenir des images détaillées du corps humain.
Scanner
Le scanner, également appelé tomodensitométrie, repose sur l’utilisation de rayons X. Ces derniers traversent le corps du patient et sont détectés par des capteurs situés autour de la table d’examen. Les données recueillies sont ensuite traitées par un ordinateur qui reconstruit les images en coupes du corps. Le scanner permet ainsi d’obtenir des images en 2D ou en 3D de la région étudiée, avec une excellente résolution spatiale.
IRM
L’IRM, pour Imagerie par Résonance Magnétique, fonctionne quant à elle grâce à un principe de résonance magnétique. Le patient est placé au sein d’un champ magnétique puissant généré par un aimant, ce qui provoque l’alignement des protons de l’eau présents dans les tissus. Des ondes radiofréquences sont ensuite émises, perturbant l’alignement des protons, qui, en revenant à leur position initiale, émettent un signal détecté par des antennes. Ces signaux sont traités par un ordinateur pour obtenir des images en coupe du corps, avec une excellente résolution en contraste.
Indications et contre-indications
Chaque technique d’imagerie possède ses propres indications et contre-indications, en fonction des informations recherchées et des conditions du patient.
Scanner
Le scanner est particulièrement indiqué pour l’étude des structures osseuses, des poumons, de l’abdomen et du cerveau. Il peut être utilisé pour détecter des fractures, des anomalies vasculaires, des tumeurs ou des infections. Toutefois, en raison de l’utilisation des rayons X, le scanner présente un risque d’exposition aux radiations ionisantes, ce qui en fait une méthode déconseillée pour les femmes enceintes et les jeunes enfants. De plus, le scanner peut être contre-indiqué chez les patients présentant une allergie aux produits de contraste iodés.
IRM
L’IRM est privilégiée pour l’analyse des tissus mous, tels que les muscles, les ligaments, les nerfs, les disques intervertébraux et le cerveau. Elle est également utilisée pour détecter des pathologies telles que les inflammations, les infections, les tumeurs et les maladies dégénératives. L’IRM ne présente pas de risque d’exposition aux radiations ionisantes, mais est contre-indiquée chez les patients porteurs de dispositifs métalliques internes (pacemaker, prothèses) ou souffrant de claustrophobie.
Avantages et inconvénients
Chacune des deux techniques présente des avantages et des inconvénients spécifiques liés à son principe de fonctionnement et à ses indications.
Scanner
Parmi les avantages du scanner, citons sa rapidité d’exécution, sa disponibilité dans de nombreux centres médicaux et sa capacité à fournir des images d’une grande résolution spatiale. En revanche, les inconvénients du scanner incluent l’exposition aux radiations ionisantes, le risque d’allergie au produit de contraste et la moins bonne résolution en contraste par rapport à l’IRM.
IRM
L’IRM est considérée comme une technique d’imagerie très performante, offrant une excellente résolution en contraste et une grande variété de séquences d’acquisition pour des informations détaillées sur les tissus mous. Elle ne présente pas de risque d’exposition aux radiations ionisantes. Toutefois, l’IRM est plus coûteuse, moins accessible et plus longue à réaliser que le scanner. De plus, son utilisation peut être limitée par la présence de dispositifs métalliques internes et la claustrophobie chez certains patients.
En somme, le scanner et l’IRM sont deux techniques d’imagerie médicale complémentaires, chacune ayant ses propres spécificités et domaines d’application. Le choix entre ces deux méthodes dépendra des indications médicales, des contre-indications et des informations recherchées. L’important est de bien comprendre leurs différences afin de pouvoir les utiliser de manière optimale dans le cadre du diagnostic et du suivi des patients.